Alice Curtin



Parle-nous un peu de toi! D’où viens-tu, et qu’est-ce qui t’a menée à étudier la physique?

Je suis une étudiante de 2e année de maîtrise originaire des États-Unis. J’ai grandi dans une très petite ville rurale dans l’ouest du Massachusetts, sur une ferme laitière ancestrale. Bien que mes parents ne soient pas des scientifiques, j’ai eu la chance d’avoir un professeur de physique au secondaire qui était passionné par l’astronomie. Même après avoir changé d’école, j’ai continué à explorer le monde de la physique à l’extérieur des cours (en grande partie grâce à un professeur de chimie), par l’entremise d’activités d’astronomes amateurs, de projets indépendants, de concours d’écriture et de la vulgarisation scientifique!

Qu’est-ce qui te fait aimer la physique?

Au départ, je suis tombée amoureuse de la physique parce que c’était une forme de mathématiques appliquées. Aujourd’hui, j’en suis passionnée pour plusieurs raisons, l’une des principales étant que le domaine évolue rapidement et que j’ai toujours de nouvelles choses à apprendre!

Dans quelles activités de vulgarisation scientifique es-tu impliquée en ce moment?

Je m’implique actuellement dans le programme des Explorateurs de l’espace, qui présente des activités sur la physique à des élèves du primaire. Nous avons passé l’été et une bonne partie de l’automne à repenser les activités et à en créer de nouvelles dans un format virtuel à cause de la pandémie de COVID-19. Nous sommes maintenant en train de programmer ces séances en ligne à différentes écoles primaire à travers Montréal.

Qu’est-ce qui t’incite à faire de la vulgarisation scientifique?

J’ai eu la chance au secondaire de bénéficier d’une introduction très positive à la physique. Cependant, je constate que beaucoup de mes amis ou collègues n’ont pas nécessairement vécu la même expérience. La physique est souvent enseignée de manière sèche ou inaccessible… mais il n’est pas nécessaire que ce soit ainsi! J’espère que la vulgarisation que je fais montrera aux étudiants que la physique n’est pas repoussante et incompréhensible, mais plutôt qu’elle est amusante (et qu’elle se retrouve partout au quotidien).

Y a-t-il des enjeux de société qui t’interpellent particulièrement?

La physique est une discipline à prédominance masculine. Bien que cela commence à changer, il reste beaucoup de chemin à parcourir. De nombreuses études montrent que le fossé hommes-femmes dans les sciences pures (ainsi que les inégalités raciales) peuvent commencer dès l’école primaire. J’espère que mes efforts de vulgarisation scientifique pourront inspirer les jeunes à persévérer dans le domaine de la physique et leur montrer que cette science s’adresse à tous.

À quoi ressemble ton quotidien en tant qu’étudiante en physique? Quel est ton sujet de recherche?

En tant que physicienne, chaque jour est différent. Parfois, je passe la journée à lire de nouveaux articles scientifiques; d’autres jours, je passe dix heures à déboguer quelques lignes de code informatique. En général, je passe mon temps en classe, en réunion avec des collaborateurs, à programmer, à analyser de nouveaux résultats, à effectuer mes tâches d’assistante d’enseignement, et à mener des activités de vulgarisation scientifique.

Je m’intéresse avant tout à la radioastronomie. Ma recherche se concentre sur la détection de sursauts radio rapides (fast radio bursts), des sources transitoires d’ondes radio sur lesquelles nous en savons très peu. Je participe à la collaboration CHIME/FRB (Canadian Hydrogen Mapping Experiment/Fast Radio Bursts) qui utilise un nouveau télescope radio situé à Penticton, C.-B. pour détecter des sursauts radio rapides. Ma recherche se divise plus spécifiquement en deux parties: premièrement, analyser l’interférence dans les fréquences radio enregistrées par CHIME/FRB, et deuxièmement, calculer des limites supérieures sur l’émission radio d’autres types d’événements. En plus de CHIME/FRB, je contribue toujours à un projet de recherche que j’ai commencé quand j’étais étudiante au baccalauréat et qui utilise les pulsars pour caractériser le champ magnétique galactique.

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